RM 8 - Femmes
L’actrice Julia Bartet en pied
1889
Pastel
Signé et daté en bas à gauche “J.E. Blanche 1889”
159 x 77 cm - 62''1/2 x 30''1/4 in.
Provenance :
Château de Versailles, inv. DESS 1197
Expositions :
Bibliographie :
Salmon Xavier, Musée national du château de Versailles, les pastels, Paris, RMN, 1997, p. 216-217, p. 31, reproduit en couleur
Roberts Jane, Jacques-Emile Blanche, Gourcuff Gradenigo, Montreuil, 2012, p. 63, reproduit en couleur
Burns Thea, Saunier Philippe, L'art du pastel, Paris, Citadelle et Mazenod, 2014, p. 283, p.295, reproduit en couleur
Julia Bartet promet son portrait à Charles Mauricheau-Beaupré lors d'une visite à Versailles en 1936 ou 1937 (lettre du 21 novembre 1948 de Suzanne Bacqué, légataire universelle du modèle: don par testament de Julia Bartet, 22 novembre 1941 ; entré à Versailles, 5 janvier 1942). Ce pastel pratiquement monochrome représente la fort célèbre comédienne Jeanne Julie Regnault, dite Julia Bartet ou “ Mademoiselle Bartet ”, (1854-1941). Elle entra au Conservatoire dans la classe de Régnier de la Brière puis fut engagée à 18 ans au théâtre du Vaudeville où elle débuta en septembre 1872 dans le rôle de " Vivette de l'Arlésienne " d'Alphonse Daudet. Elle fut admise à la Comédie-Française en septembre 1879 et en devint la 307e sociétaire. Proust s’inspira de Julia Bartet, ainsi que de Réjane pour son personnage, Berma, dont rêvait le narrateur dans A la Recherche du temps perdu. Dans son journal, Blanche, la comparant à Colette, déplorait " l’indéfectible tempo des femmes de théâtre, ton de scène qui ôte l’apparence de sincérité aux plus honnêtes actrices dès qu’elles sont loin du théâtre " ajoutant : " Je n’ai guère connu que Julia Bartet qui fut à peu près exempte du maniérisme professionnel". Un mardi après-midi de janvier en 1919, chez le Comte Joseph Primoli, il revit son ancien modèle : autrefois si svelte, Julia Bartet était devenue " rose et grasse ", rapporta-t-il dans son journal.