RM 716 - SPORTS
La Partie de tennis
1882
Huile sur toile
Signé et daté en bas à droite “1882”
220,5 x 285,5 cm - 86''3/4 x 112''3/8 in.
Provenance :
Jacques-Emile Blanche, Auteuil
Pierre Gillou (1880-1953), Paris
Racing Club de France, Paris. Legs de Pierre Gillou en 1945
Artcurial, Paris, 23 octobre 2008, lot 146, est. 800 000/1 200 000 €, invendu
Alon Zakaim Fine Arts, Londres
Collection privée, Londres
Expositions :
1882, Paris, 1er Salon des Arts décoratifs, Section : classe III –Peinture décorative, 1er mai-15 juillet, n°88
1929, Paris, Hôtel Jean Charpentier, Mes modèles, Peintures et pastels de Jacques-Emile Blanche, 2-26 mai, n°1
1944, Paris, Galerie de l’orfèvrerie Christofle, Les sports et leurs trophées de la Grèce antique aux temps modernes, 20 mars-15 avril, n°206, p.83, p.85 reproduit
Bibliographie :
Revue du Racing, n° 318 (spécial), septembre 1975
Bialek Mireille, Jacques-Emile Blanche à Offranville, peintre-écrivain, Offranville, mairie d’Offranville - musée Jacques-Emile Blanche, 1997, p. 28, reproduit en noir et blanc
Summer Ann, Court on canvas, Tennis in art, Barber Institute of Fine Arts, Philip Wilson Publishers, Londres, 2011, reproduit p. 67, p. 43 détail
Roberts Jane, Jacques-Emile Blanche, Gourcuff Gradenigo, Montreuil, 2012, p.34-35 reproduit en couleur
Quand en 1882, Blanche exposa pour la première fois au Salon des arts décoratifs, dans la catégorie "peinture décorative", ce "panneau pour un pavillon de jeux" en l’intitulant Lawn-tennys [sic], il ne savait peut-être pas qu’il avait peint la toute première image de ce sport. Le lawn tennis (tennis sur gazon) arrivé d’Angleterre en 1878, faisait fureur en France à cette époque : Dinard, Cannes et le Havre furent les premiers clubs français. Pierre de Coubertin organisa même les premiers championnats français sur l’île de Puteaux en 1891, mais ce fut le Racing Club, fondé en 1882 par des élèves du lycée Condorcet, où Blanche fit ses classes, qui obtint dès 1886 une concession de plusieurs hectares dans le bois de Boulogne pour y installer ses terrains. Pas du tout sportif, Blanche, toute sa vie durant, aima pourtant le sport avec passion, en spectateur "mondain", comme en témoignent les nombreuses études de baigneurs sur la plage de Dieppe, de rugbymen, de rameurs et de courses de chevaux. Ce très grand tableau fut sans doute réalisé dans l’atelier de Gervex pendant les premiers mois de 1882. La scène baigne dans une atmosphère sereine et ensoleillée et dans un instant presque "photographique". Les jeunes filles au premier plan sont comme découpées sur le gazon où se déroule la partie de tennis. En 1934, Blanche vendit le panneau à Pierre Gillou, président de la Fédération française de tennis, qui en 1946 en fit don au Racing Club, où il fut intégré jusqu’en 2008 dans les boiseries du restaurant.