RM 435 - Hommes
John Lemoinne
1887
Huile sur toile
Signé et daté en bas à gauche “J.E. Blanche 87”; au dos écrit à l’encre sur le cadre du châssis “M. John Lemoinne de l’Académie française, J.E. Blanche, Dieppe.”
58 x 40 cm - 22''3/4 x 15''5/8 in.
Provenance :
Georges Mévil-Blanche
Petit Palais, musée des Beaux-Arts de la ville de Paris, inv. PPP3603. Don de Georges Mévil-Blanche en 1970
Expositions :
1893, Paris, Galerie George Petit, Portraits d’écrivains et de journaliste du siècle (1793-1893)
1935, Paris, Bibliothèque nationale, Troisième centenaire de l’Académie française, n° 276
1943, Paris, musée de l’Orangerie, Jacques-Emile Blanche (1861-1942), n° 8
1986, Paris, Bibliothèque Forney, La France en 1886 : le centenaire de la bibliothèque Forney, 28 février-3 mai
Bibliographie :
Laffon Juliette, Catalogue sommaire illustré des peintures du Petit Palais, Paris, 1982, n° 64
Bialek Mireille, Jacques-Emile Blanche à Offranville, peintre-écrivain, Offranville, Mairie d’Offranville, Musée Jacques-Emile Blanche, 1997, p. 31, reproduit en noir et blanc
Ayant commencé en Angleterre, où il était né de parents français, John Lemoinne ( 1815-1892), totalement bilingue, finit ses études classiques en France. Attaché d’abord au Ministère des affaires étrangères, il fut appelé, en 1840, à la rédaction du "Journal des Débats ", auquel il appartint pendant près d’un demi-siècle. Chargé de la correspondance anglaise, il traitait spécialement les questions de politique étrangère, admirant, sous le Second Empire, la liberté des institutions anglaises par contraste avec les méthodes napoléoniennes. Devenu depuis rédacteur en chef, il oscilla quelque temps entre la république conservatrice, soutenant Thiers après 1871, et la monarchie constitutionnelle jusqu’à ce que la politique du "comte de Chambord" l’en empêche, et il se rangea ensuite avec les républicains modérés, se prononçant pour la république définitive. En 1880, il fut élu sénateur inamovible, sans concurrent, à la majorité de 142 voix, et prit place au centre gauche. Elu membre de l’Académie française le 13 mai 1875, en remplacement de Jules Janin, il y fut reçu le 2 mars 1876. En 1855, il avait épousé Elina, née Massel, (1835- ? ) dont il eut trois filles Catherine (1855-1957), Rose(1862-1939), qui épousa Jacques-Emile Blanche en 1895, et Marie-Jeanne (1864-1932).