Julien Cain

 

 

Julien Cain

RM 359 - Hommes

Julien Cain

1938

Huile sur toile

Signé et daté en bas à gauche “J.E. Blanche/1938”

55 x 46 cm - 21''5/8 x 18'' in.

Provenance :

Musée des Beaux-Arts, Rouen, inv. 975.2 Don des exécuteurs testamentaires de Julien Cain en 1975

Expositions :

1980, Rouen, musée des Beaux-Arts, Harmonie des rencontres. Acquisitions et donations de 1961 à 1978, janvier-février, n° 54, p.19 reproduit en noir et blanc

Bibliographie :

Popovich Olga, Catalogue des peintures du musée des Beaux-Arts de Rouen, Rouen, 1978, p. 16
Gazette des Beaux-Arts, mai-juin 1980, fig. 13

 

Julien Cain (1887-1974) était un haut fonctionnaire, fils d'un imprimeur israélite parisien d'origine lorraine. Elève du philosophe Alain au lycée Condorcet. Il suit des études d'histoire à la Sorbonne. Agrégé d’histoire en 1911, il enseigne pendant unan au lycée de Toulon puis suit les cours de l'École du Louvre. Il est affecté en 1917 au service de documentation étrangère commun aux ministères de la Guerre et des Affaires étrangères : il en prend la tête en 1919 après sa démobilisation et y travaille jusqu’en 1927. Grâce à cette expérience et à un solide réseau social, il devient en 1927 directeur du cabinet de FernandBouisson, président (SFIO) de la Chambre des députés. C'est sur la recommandation de Léon Blum que Julien Cain est nommé en 1930 administrateur général de la Bibliothèque nationale avec pour mission de réorganiser l’institution. Julien Cain devint ainsi un intermédiaire important entre les écrivains, les artistes, et les pouvoirs publics. En 1936-1937, il est étroitement associé à l'ambitieuse politique culturelle du Front populaire. Il est chargé par Jean Zay, ministre de l'Éducation nationale, de promouvoir une action en faveur du livre et des bibliothèques. C'est ainsi qu'il crée le Comité national du livre illustré, le Comité national de la gravure française, le Service d'achat des livres pour les bibliothèques publiques, le Bureau d'information sur les bibliothèques. Il développe les bibliobus et les bibliothèques pour enfants. Il participe également à l'organisation de l'Exposition universelle de 1937, pour laquelle il fait de la Bibliothèque nationale un « Musée de la Littérature ». En mars 1940, il apprend sa révocation de ses fonctions d'administrateur général de la Bibliothèque nationale par le gouvernement de Vichy. Après être demeuré quelque temps à Clermont-Ferrand, en zone non occupée, il regagne Paris. Après plusieurs mois d’emprisonnement, il est déporté en janvier 1944 à Buchenwald dont il est rapatrié en avril 1945. Il reprend ses fonctions de directeur de la Bibliothèque nationale dont il prendra sa retraite en 1964, tout en restant conservateur en chef du musée Jacquemart-André, président de la Commission chargée de l'Inventaire général des monuments et des richesses artistiques de la France et membre du conseil d'administration de l'ORTF.

 

 

 

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