RM 356 - Hommes
René Boylesve
1917
Huile sur toile
Signé, daté et annoté en bas à gauche “René Boylesve/J.E. Blanche/1917”
90 x 70 cm - 35''3/8 x 27''1/2 in.
Provenance :
Musée des Beaux-Arts, Rouen, inv. 1924.1.35. Don de l’artiste en 1924
Expositions :
1935, Paris, Bibliothèque nationale, Troisième centenaire de l'Académie française, n°276
1943, Paris, musée de l'Orangerie, Jacques-Emile Blanche (1861-1942), n°79
1951, Rouen, musée des Beaux-Arts, Portraits. Un demi siècle de vie parisienne et de pensée française, n°7
1998, Brescia, Palazzo Martinengo, Jacques-Emile Blanche, peintre (1861-1942), 1er mars-15 juin, p. 240
Bibliographie :
Lossky Boris, "Le portrait de René Boylesve", Bulletin des Amis de René Boylesve, 1955, n°2, p.14-17, reproduit
Popovich Olga, Catalogue des peintures du musée des Beaux-Arts de Rouen, Rouen, 1978, p. 17
Guide des collections, XVIIIe, XIXe et XXe siècles, Rouen, musée des Beaux-Arts, ouvrage collectif, 1994, p.197, reproduit
René Boylesve (1867-1926), pseudonyme de René Tardiveau, est un écrivain français. Après des études à la Sorbonne. Il publie sa première nouvelle en 1888 et adopte son nom de plume définitif en 1893. Son œuvre est souvent inspirée par ses souvenirs d'enfance ou de voyage ou des pages de l'histoire de sa Touraine natale. Il fait la connaissance d'Anatole France, à qui il voue une grande admiration, d'Henri de Régnier, qui le recevra sous la coupole, d'André Gide, de Francis Vielé-Griffin, de Jean Moréas, de Charles Guérin, de Maurice Maindron, de Jacques des Gachons, de Paul Bourget, de Paul-Jean Toulet, de Paul Valéry, de Maurice Barrès, qui le fascinera, mais dont il s'éloignera, rebuté par ses idées politiques mais ce sera la découverte de Proust qui sera pour René Boylesve le grand choc littéraire. En 1901, il épouse la jeune Alice Mors, fille de son beau-frère Louis Mors, riche industriel de l'automobile. Disposant désormais de moyens financiers solides, le couple reçoit beaucoup et mène une vie mondaine et brillante. Pendant la Première Guerre mondiale, il s'installe à Deauville où Alice se dévoue comme infirmière et se consacre à un grand blessé de guerre, alors que Boylesve y rencontre Betty Halpérine qui devient sa secrétaire et sa maîtresse. Ce curieux ménage à quatre vivra longtemps sous le même toit. En 1918 il est élu à l'Académie française (fauteuil no 23). Il meurt en 1926; il est inhumé au cimetière de Passy à Paris.