Etude pour le portrait d’Henri Bernstein

 

 

Etude pour le portrait d’Henri Bernstein

RM 298 - Hommes

Etude pour le portrait d’Henri Bernstein

1908

Huile sur toile

Signé en bas à gauche “J.E. Blanche”, dédicacé et daté en haut à gauche “Henri Bernstein, 1908”

100 x 81 cm - 39''1/4 x 31''7/8 in.

Provenance :

Musée des Beaux-Arts, Rouen, inv. 1922.1.9. Don de l’artiste en 1922

Expositions :

1951, Rouen, Musée des Beaux-Arts, Jacques-Emile Blanche - Portraits - Un demi-siècle de vie parisienne et de pensée française, n° 4
2004, Paris, Bibliothèque de l’Arsenal, Marie de Régnier, Muse et poète de la Belle Époque, 13 février-23 mai, n°197
2012, Paris, Fondation Pierre Bergé Yves Saint Laurent, Du côté de chez Jacques-Emile Blanche, 11 octobre 2012-27 janvier 2013, p. 117 reproduit en couleur
2016, Deauville, Point de Vue, Jacques-Emile Blanche, portraitiste de la Belle Epoque, 14 mai-18 septembre, reproduit p.55

Bibliographie :

Popovich Olga, Catalogue des peintures du musée des Beaux-Arts de Rouen, Rouen, 1978

 

Henry Léon Gustave Charles Bernstein, (1876 -1953) , est un dramaturge français du théâtre de boulevard. Il devint célèbre en 1906 grâce au succès de son drame bourgeois Le Voleur. Puis en 1911, Henri Bernstein donne à la Comédie-Française la pièce controversée Après moi, dénoncée comme une œuvre "juive" et qui plus est d'un "juif déserteur". Cette représentation lui vaudra ainsi des manifestations tant antisémites que nationalistes comme celle organisée par Léon Daudet de l'Action française qui s'insurge moins contre la pièce que contre son auteur, à la fois en raison de ses origines juives et de son passé de déserteur (il avait en effet déserté durant son service militaire). Par la suite, Bernstein fut directeur du théâtre du Gymnase à Paris de 1926 à 1939 et y créa plusieurs de ses œuvres et des plus remarquables telles que Samson, La Rafale, La Galerie des glaces, Mélo, Le Bonheur, Le Messager... Dans Elvire (1939), il dévoile au public parisien l'existence des camps de concentration à travers le personnage d'une réfugiée autrichienne, rôle créé par Elvire Popesco. Les représentations de la pièce sont interrompues par l'entrée en guerre de la France. Avant la Seconde Guerre mondiale il connut un regain de célébrité grâce à un duel contre Édouard Bourdet, son rival dans le même genre théâtral. Durant la Seconde Guerre mondiale, il s’exile aux États-Unis. Il y écrit Portrait d'un défaitiste, un portrait implacable de Pétain qui connut un grand écho dans la presse américaine. Il vivait alors à New York au Waldorf-Astoria.

 

 

 

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