RM 258 - Hommes
Etude pour le portrait en pied de Raymond Radiguet
1923
Huile sur toile
Signé et dédicacé en bas à droite “J.E. Blanche/pour Raymond Radiguet”
143 x 112 cm - 56''1/4 x 44'' in.
Provenance :
Musée des Beaux-Arts, Rouen, inv. 1925.1.3. Don de l’artiste en 1925
Expositions :
1924, Paris, Hôtel Jean Charpentier, Peintures, pastels et lithographies de Jacques-Emile Blanche, 3 mars-28 mars, n° 74
1943, Paris, musée de l’Orangerie, Jacques-Emile Blanche (1861-1942), n° 95
1951, Rouen, musée des Beaux-Arts, Jacques-Emile Blanche - Portraits - Un demi-siècle de vie parisienne et de pensée française, n° 34
1997, Rouen, musée des Beaux-Arts, Jacques-Emile Blanche, peintre (1861-1942), 15 octobre 1997-15 février 1998, n° 88, pp 190-191, p. 191 reproduit en couleur
2015, Evian, Palais Lumière, Jacques-Emile Blanche, peintre, écrivain, homme du monde, 7 mai-6 septembre, n°92 p.170, p.171 reproduit en couleur
2016, Deauville, Point de Vue, Jacques-Emile Blanche, portraitiste de la Belle Epoque, 14 mai-18 septembre, p.88 reproduit en couleur
2018, Libourne, Chapelle du Carmel, Jacques-Emile Blanche, le peintre aux visages, 26 mai-22 septembre, p.79 reproduit en couleur
Bibliographie :
Vaudoyer Jean-Louis, "Artistes contemporains: Jacques-Emile Blanche", Revue de l’Art ancien et moderne, avril 1924, p. 251 reproduit
Lefèvre Frédéric, "Une heure avec Jacques-Emile Blanche", Les Nouvelles littéraires, n° 288, 21 avril 1928, p.8
Colombier Pierre du, "L’œuvre de Jacques-Emile Blanche", Comoedia, 5 juin 1943
Rebatet Lucien, "Jacques-Emile Blanche", Je suis partout, 4 juin 1943
Bergot François, Le Musée des Beaux-Arts de Rouen, Musées et monuments de France, Albin Michel, Ville de Rouen et Paris, 1989, p. 110
Bergot François, Musée des Beaux-Arts de Rouen. Guide des collections, XVIIIe, XIXe, et XXe siècles, Réunions des musées nationaux, Ville de Rouen et Paris, 1994, p. 130-131
Bialek Mireille, Jacques-Emile Blanche à Offranville, peintre-écrivain, Offranville, mairie d’Offranville - musée Jacques-Emile Blanche 1997, p. 71, reproduit en noir et blanc
Madame Figaro, Cahier national n° 4, n° 18182, 25 janvier 2003, p. 39
Roberts Jane, Jacques-Emile Blanche, Gourcuff Gradenigo, Montreuil, 2012, p.154 reproduit en couleur
En 1923, Raymond Radiguet (1903-1923), âgé de vingt ans, n’avait plus que quelques semaines à vivre. Les papiers entassés sur sa table de travail sont le manuscrit de son ouvrage, Le Bal du comte d’Orgel (qui allait paraître en 1924). Il n’eut pas la force d’en corriger les épreuves et mourut le 12 décembre de la fièvre tiphoïde. Blanche peignit ce magnifique tableau à l’hôtel Foyot rue de Tournon, où Radiguet vivait avec sa compagne Bronia Perlmutter: "Un homme désordonné qui va mourir et ne s’en doute pas met soudain de l’ordre autour de lui. Sa vie change. Il classe des papiers. Il se lève tôt, il se couche de bonne heure. Il renonce à ses vices. Son entourage se félicite. Aussi sa mort brutale semble-t-elle d’autant plus injuste. Il allait vivre heureux." peut-on lire dans Le Diable au corps, roman publié en 1923.