RM 221 - Angleterre
Ludgate Circus, Londres
vers 1910
Huile sur toile
Signé en bas à droite “J.E. Blanche”
104,5 x 81,5 cm - 41''1/8 x 32'' in.
Provenance :
Tate, Londres, inv. N05755. Don de l’artiste, 1947
Expositions :
1927, Paris, Hôtel Jean Charpentier, Peintures, pastels et lithographies de Jacques-Emile Blanche, 3 mars-28 mars, n° 3, reproduit sur la couverture
1929, Paris, Hôtel Jean Charpentier, Mes Modèles, Peintures, pastels de Jacques-Emile Blanche, 2-26 mai
1997, Rouen, musée des Beaux-Arts, Jacques-Emile Blanche, peintre (1861-1942), 15 octobre 1997-15 février 1998, n° 40, p. 125, reproduit en couleur
Bibliographie :
Rothenstein John, "Jacques-Emile Blanche", Apollo, XII, 1930, p. 204
The Times, 5 mars 1947, p. 8
Alley Ronald, Tate Gallery catalogue, The Foreign Paintings, Drawings & Sculpture, Londres, 1959, n° 5755
Alley Ronald, Catalogue of the Tate Gallery's Collection of Modern Art other than Works by British Artists, Tate Gallery et Sotheby Parke-Bernet, Londres 1981, pp.58-9, p.58 reproduit
John Rothenstein, directeur de la Tate Gallery dans les années d’après-guerre, fils de l’ami peintre de Blanche, William Rothenstein (1872-1945), écrivit dans Apollo en 1930: ”En 1905, peignant avec de plus en plus d’aisance et de facilité, l’artiste s’installa à Londres, où il demeura six ans. Se servant d’une voiture comme d’un atelier d’appoint (car il en avait déjà un sur William Street à Knighstbridge), il fit un grand nombre d’études et de tableaux de la ville.” Dans l’exposition chez Jean Charpentier en 1929, Blanche exposa dix-huit vues de Londres, dont Belgrave Square, The Royal Exchange, Piccadilly Circus et Sloane Street, ces deux dernières sont à la City of York Gallery. Il continua bien après 1911, puis que l’exposition de 1937 à la Tooth Gallery comprenait cinquante-quatre vues, dont les trois quarts représentaient des sites londoniens ou la campagne anglaise. Nous voyons ici la fin de Fleet Street, où travaille toute la presse londonienne, qui débouche sur l’important carrefour de Ludgate Circus, dominé par l’énorme coupole de la cathédrale Saint-Paul, reconstruite par Christopher Wren, entre 1675 et 1702, après le grand incendie de 1666. La Cité de Londres, “The London Mile”, était, ”le centre du commerce et de la richesse, le coeur des affaires.”, déjà dominé par la Banque d’Angleterre, le Royal Exchange, les compagnies d’assurances et les douanes centrales. Au XIXe siècle, sous le règne de la reine Victoria, le vacarme et la saleté s’étaient amplifiés dans ce quartier d’affaires jusqu’à devenir insupportables pour les habitants, qui déménagèrent petit à petit vers les quartiers moins pollués de l’ouest de la ville. John R. Day, spécialiste des transports londoniens de l’époque postvictorienne, écrit, dans une lettre de 1975, qu’en 1910 il y avait encore deux mille “hansom cabs” (taxis calèches) mais déjà plus de six mille taxis motorisés. Les bus, eux, étaient déjà motorisés et à deux étages comme aujourd’hui.