RM 219 - Groupes
Walter Sickert et sa mère, petit déjeuner à Neuville
vers 1908
Huile sur toile
Signé en bas à droite "J. E. Blanche"
80 x 99 cm - 31''3/8 x 38''7/8 in.
Provenance :
Collection particulière, Paris
Christie’s, Londres, 17 juin 2014, lot 93, est. £ 70 000/100 000, adjugé £ 74 500
Expositions :
1912, Venise, X Esposizione Internazionale d’Arte della Città, avril-octobre, n° 3
1924, Paris, Hôtel Jean Charpentier, Peintures, pastels et lithographies de Jacques-Emile Blanche, 3-28 mars, n°24
1997, Rouen, musée des Beaux-Arts, Jacques-Emile Blanche, peintre (1861-1942), 15 octobre 1997-15 février 1998, n° 36, p. 120-121, p.120 reproduit en couleur
Bibliographie :
Benrubi Isaak, «Jacques-Emile Blanche», Kunst für alle, t. XXIX, 1913, p. 121 à 130, p. 124 reproduit
Blanche Jacques-Emile, Portraits of a lifetime, J.M. Dent & Sons Ltd, Londres, 1937, p. 129 reproduit en noir et blanc
Bialek Mireille, Jacques-Emile Blanche à Offranville, peintre-écrivain, Offranville, mairie d’Offranville - musée Jacques-Emile Blanche, 1997, p. 58, reproduit en noir et blanc
Roberts Jane, Jacques-Emile Blanche, Gourcuff Gradenigo, Montreuil, 2012, p.90 reproduit en couleur
Farinaux-Le Sidaner Yann, Derniers impressionnistes, le temps de l’intimité, Editions Monelle Hayot, Château de Saint-Rémy-en-l’Eau, 2018, p. 144, reproduit en couleur
Walter Sickert (1860-1942) naquit à Munich bien que sa mère Eleanor (1830-1922) fut originaire de Londres. Elle était la fille naturelle de Richard Sheepshanks, l’astronome anglais et d’une danseuse irlandaise qui abandonna sa fille pour vivre en Australie. Eleanor fut élevée à Dieppe dans un pensionnat dirigé par une institutrice anglaise, une Miss Slee. Blanche aimait déjeuner en sa compagnie chez son fils et sa belle-fille Ellen à Broadhurst Gardens à Londres. Dans cette composition titrée par l’artiste Petit déjeuner à Neuville, pour laquelle il existe une esquisse sur carton de plus petites dimensions et une étude en buste de Madame Sickert, les personnages sont peints d’après un cliché du photographe dieppois, Fernandez, qui avait son studio 5 faubourg de-La-Barre. Toutefois, contrairement à ce qu’indique le titre, la salle à manger est celle de Blanche lui-même et non celle, plus modeste, de Sickert à Neuville : on reconnaît en effet les chiens en faïence de Staffordshire, le service à thé et le samovar de l’artiste, objets que l’on retrouve à maintes reprises dans ses natures mortes.
Voir fiche n°1248