Charles Conder

 

 

Charles Conder

RM 217 - Hommes

Charles Conder

1904

Huile sur toile

Signé, daté et titré en bas à gauche "J.E. Blanche 1904/Ch. Conder"

111 x 86,5 cm - 43''5/8 x 34'' in.

Provenance :

Tate, Londres, inv. N05754. Don de Georges Mévil-Blanche en 1947

Expositions :

1907, Paris, Galerie Bernhein-Jeune, Portraits d’hommes, décembre-janvier, n° 6
1908, Paris, Grand Palais, XVIIe Salon de la Société nationale des beaux-arts, avril-juin, n° 118
1912, Venise, X Esposizione Internazionale d’Arte della Città, avril-octobre, trente-quatre numéros, n° 27
1925, Londres, The International Society of Sculptors, Painters and Gravers, novembre, n° 265
1939, Londres, Burlington House, International Society, n° 265
1939, Londres, The Leicester Galleries, Jacques-Emile Blanche: His Art and His Collection, mai-juin, n° 87
1997, Rouen, musée des Beaux-Arts, Jacques-Emile Blanche, peintre (1861-1942), n° 34 , p. 118, reproduit en couleur
2020, Londres, Tate Britain, Aubrey Beardsley (1872-1898), 4 mars - 12 septembre, cat. 164, p. 172, reproduit en couleur

Bibliographie :

Benrubi Isaak, "Jacques-Emile Blanche", Kunst für alle, t. XXIX, 1913, p. 121 à 126, p. 125, repr.
Blanche Jacques-Emile , Propos de peintre : de David à Degas, Paris, 1927, p. 93-96
Vaudoyer Jean-Louis, “Artistes contemporains: Jacques-Emile Blanche”, Revue de l’Art ancien et moderne, avril 1924, p. 255 reproduit
Blanche Jacques-Emile, Portraits of a Lifetime 1870-1914, J.M. Dent & Sons, Londres, 1937, p. 84 reproduit
Alley Ronald, Catalogue of the Tate Gallery's Collection of Modern Art other than Works by British Artists, Tate Gallery et Sotheby Parke-Bernet, Londres 1981, p.57, reproduit
Weisberg Gabriel P., “J.E. Blanche and the stylist portrait, 1880-1905”,  Arts Magazine, LIX/10, été 1985, p. 101, fig.14 reproduit
Sutton Denys, "Jacques-Émile Blanche : Painter, Critic and Memorialist", Gazette des Beaux-Arts, janvier-février 1988, p. 164, reproduit
Bialek Mireille, Jacques-Emile Blanche à Offranville, peintre-écrivain, Offranville, mairie d’Offranville - musée Jacques-Emile Blanche, 1997, p. 52, reproduit en noir et blanc
Roberts Jane, Jacques-Emile Blanche, Gourcuff Gradenigo, Montreuil, 2012, p.92 reproduit
Jacques-Emile Blanche: Le peintre aux visages, catalogue d’exposition, Libourne, chapelle du Carmel, Le festin, 2018, p.33 reproduit en couleur

 

Le peintre Charles Conder (1868-1909) naquit à Londres, mais fut envoyé par son père chez un cousin dans le New South Wales en Australie, pour lui faire passer l’envie d’être artiste; entreprise sans succès puisque dès 1886, Conder publia des dessins dans le Sydney Illustrated News et commença à étudier la peinture chez Arthur Daplyn, Julian Ashton et Albert Fullwood, exposant à partir de 1886 des toiles à l’Art Society of New South Wales et s’installant en octobre 1888 à Melbourne, jusqu’à ce qu’un oncle lui lègue assez d’argent pour qu’il puisse revenir en Europe et parfaire ainsi ses études artistiques. Conder arriva donc à Paris en avril 1890, s’inscrivit dans l’atelier de Cormon et rencontra Anquetin et surtout, Toulouse-Lautrec. Après plusieurs années de vie dissolue dans les cafés et cabarets de Paris, il s’installa en 1894 à Londres où il exprima son mal de vivre dans des œuvres raffinées d’une subtilité déroutante, peintes sur soie, sur des éventails ou des panneaux décoratifs. En 1900, Conder épousa la riche canadienne Stella Maris, ce qui lui permit de vivre dans un certain luxe jusqu’à sa mort prématurée en 1909 des suites de la syphillis. Blanche fit ce portrait chez Conder qui vivait à CheyneWalk dans une "maison à balcons à treillage vert coiffés de toits à la chinoise". Assis sur un sofa en chintz contre un mur "jaune Whistler" décoré de quelques gravures du maître, enveloppé dans un nuage de fumée de cigarette - il en fumait plus de soixante par jour -, Conder a le regard distant de celui qui se saoule dès le matin au porto et qui croit apercevoir de sa fenêtre, non pas la Tamise mais, dans un délire de "fumeur d’opium", l’Inde et l’Australie. "Conder ressemblait à Oscar Wilde comme l’avait représenté Toulouse Lautrec", commenta Blanche.

 

 

 

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