RM 213 - Hommes
Arthur Symons
1895
Huile sur toile
Signé, daté et dédicacé en bas à droite “To Mr Arthur Symons Dieppe / J. E. Blanche 95”
81 x 65 cm - 31''7/8 x 25''1/2 in.
Provenance :
National Portrait Gallery, Londres, inv. L135, dépôt de la Tate Gallery 1967, inv. N04862. Legs de Rhoda Symons, 1937
Expositions :
1997, Rouen, musée des Beaux-Arts, Jacques-Emile Blanche, peintre (1861-1942), 15 octobre 1997-15 février 1998, n° 30, p. 113 reproduit en couleur
Bibliographie :
Symons Arthur, "Dieppe : 1895", The Savoy, n° 1, janvier 1896, p. 84-102, p. 101
Blanche Jacques-Emile, Propos de peintre I, De David à Degas, 1919, p. 116-117
Blanche Jacques-Emile, Portraits of a Lifetime 1870-1914, J.M. Dent & Sons, Londres, 1937, p. 94, p. 101 reproduit
Alley Ronald, Tate Gallery Catalogue, The Foreign Paintings, Drawings & Sculpture, Londres, 1959, n° 4862
Alley Ronald, Catalogue of the Tate Gallery's Collection of Modern Art other than Works by British Artists, Tate Gallery et Sotheby Parke-Bernet, Londres 1981, p.56 reproduit
Weisberg Gabriel P., “Jacques-Emile Blanche and the stylist portrait, 1880-1905”, Arts Magazine, LIX/10, été 1985, p.100, fig.13 reproduit
Sutton Denys, "Jacques-Émile Blanche : Painter, Critic and Memorialist", Gazette des Beaux-Arts, janvier-février 1988, p. 169, reproduit
Roberts Jane, Jacques-Emile Blanche, Gourcuff Gradenigo, Montreuil, 2012, reproduit p.92
Arthur William Symons (1865-1945), "l’enfant terrible" de cette "fin de siècle" anglaise, poète, et critique, se rendit à Paris en 1889 avec son ami le médecin Havelock Ellis où, à la recherche de la poésie "décadente" de l’époque, il découvrit chez Léon Vanier, bouquiniste Quai Saint Michel, des textes de Mallarmé et de Verlaine. Il passa le restant de sa carrière à faire connaître en Angleterre les écrits des symbolistes français et, critique d’art averti, écrivit des articles sur Rodin, Toulouse Lautrec et Gustave Moreau. Ses propres vers "décadents" furent systématiquement fort mal reçus par les critiques qui, entre autres, lui reprochaient sa vie particulièrement dissolue et agitée. Après la publication de son recueil London Nights en juin 1895 et afin d’échapper à ses critiques, il partit avec Aubrey Beardsley pour Dieppe où il pensait passer deux ou trois jours, pour finalement y séjourner plus de deux mois ! Blanche sut exprimer dans son portrait peint à Dieppe, le regard las et quelque peu cynique du jeune homme, qui en 1908 sombra dans une dépression nerveuse dont il ne se remit jamais réellement.