Pierre Louÿs et Henri de Régnier

 

 

Pierre Louÿs et Henri de Régnier

RM 207 - Groupes

Pierre Louÿs et Henri de Régnier

1893

Huile sur toile

Signé, daté et annoté en bas à droite "J.E. Blanche 1893/MM. Pierre Louÿs et Henri de Régnier"

73,5 x 59,5 cm - 28''7/8 x 23''3/8 in.

Provenance :

Collection particulière, Paris

Expositions :

1997, Rouen, musée des Beaux-Arts, Jacques-Emile Blanche, peintre (1861-1942), 15 octobre 1997-15 février 1998, n° 17, p. 90,p. 91 reproduit en couleur
2004, Paris, Bibliothèque de l’Arsenal, Marie de Régnier, Muse et poète de la Belle Époque, 13 février-23 mai,n°124, p.89 reproduit en couleur

Bibliographie :

Frantz Henry, "Jacques-Emile : portrait painter", The Studio, n° 129,vol. XXX, décembre 1903, p. 191-199
Roberts Jane, Jacques-Emile Blanche, Gourcuff Gradenigo, Montreuil, 2012, p.62 reproduit en couleur

 

Quand Blanche peignit ce double portrait des poètes Henri de Régnier (1864-1936) et Pierre Louÿs (1870-1925), le chassé-croisé incroyable de leurs vies privées ne faisait que commencer! Ils courtisaient déjà les deux filles du poète José Maria de Heredia, Louise et Marie. Pierre Louÿs était déjà éperdument amoureux de la fort jolie Marie, femme de lettres brillante, mais celle-ci épouserait le riche Henri de Régnier en 1895, devenant toutefois la maîtresse de Louÿs en 1897, qui pour sa part épousa Louise en 1899, dont il divorça en 1913. Blanche rencontra Henri de Régnier dans le salon de ses parents en 1888 et fut un ami fidèle du poète, bien qu’il lui préférât sa femme. "Des soucis? Combien il devait en avoir, comme mari d’une femme célèbre, ravissante, spirituelle et si courtisée" écrivit-il. Il se brouilla finalement avec lui au sujet de Barrès et sentit dès lors une "gêne indéfinissable" chaque fois qu’il le rencontrait. Henri de Régnier avait défendu à Blanche d’exposer cette toile, "la haine de l’un des beaux-frères envers son ainé [étant] connue" et le peintre affirma dans La Pêche aux Souvenirs l’avoir "brûlée". En réalité, il l’avait probablement donnée à Pierre Louÿs puisqu’elle se trouve aujourd’hui encore dans sa famille.

Voir fiches n°1154 et 1367 

 

 

 

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