RM 166 - Femmes
Jeanne Raunay
vers 1901
Huile sur toile
signé
198 x 130 cm - 77''7/8 x 51''1/8 in.
Provenance :
Musée des Beaux-Arts de Lyon, inv. B 638. Acquis en 1902
Expositions :
1901, Paris, Champ-de-Mars, XIème Salon de la Société nationale des beaux-arts, 22 avril-30 juin, n°109
1902, Lyon, Exposition de la Société des artistes lyonnais, 1er février-10 mar, n° 14
Bibliographie :
Barrès Maurice, "La femme et l’enfant par Jacques-Emile Blanche", Le Figaro illustré, n° 151, octobre 1902, p. 13, reproduit en noir et blanc
Manzino Annabelle, Catalogue raisonné des portraits peints français du XIXème siècle conservés au Musée des Beaux-Arts de Lyon, Lyon, Université Lumière Lyon 2, 1996-1998 , n° 43, p. 118-120 reproduit
Jeanne Richomme dite Raunay (1868-1942), cantatrice mezzo-soprane, est née à Paris. Fille du peintre d'Histoire Jules Richomme et petite fille du graveur Joseph Théodore Richomme, elle fut l'élève de Obin, du baryton Douhy; et travailla aussi avec Mme Carvalho. Elle avait hérité des dons vocaux de sa mère qui se produisait en société et avait été remarquée par Monsieur Ingres. Jeanne Richomme était aussi la sœur d'un comédien renommé, Camille George Daumény. Elle se produisit en concert sous ce nom avant de prendre le pseudonyme de Raunay. Elle fit ses débuts sur la scène à l'Opéra de Parisen juin 1888 dans le rôle de Uta dans Sigurd de Reyer. Avant cette soirée , Jeanne Richomme n’avait jamais mis le pied sur une scène. Engagée à la suite du refus d'une certaine Mlle Richard de reprendre le rôle d’Uta, elle l'avait appris et répété en deux jours. A l'Opéra, elle chantera par la suite Amnéris d’Aïda, Edwige de Guillaume Tell, la Bohémienne de Rigoletto. En 1895, elle rejoignit la troupe du Théâtre de la Monnaie pour chanter dans Tannhäuser et Faust. À Bruxelles, elle créa le rôle de Guilhen dans Fervaal de Vincent D'Indy en 1897. En 1898, elle chanta à l'Opéra-Comique à Paris. Elle créa également le rôle de Tatiana dans l'Ouragan. En 1905, au cours de la saison à l'Opéra Royal de Covent Garden, on a pu la voir dans Orphée, et dans Ballo in Maschera de Verdi avec Enrico Caruso. en 1908, son mariage avec le romancier et critique André Beaunier (1869-1925) fut célébré dans la plus stricte intimité et en présence des seuls témoins dont Gabriel Fauré et elle abandonna le théâtre lyrique après son mariage. Elle continua cependant de se produire en concert de manière épisodique. Elle publia des récits de souvenirs dont Un dîner avec M. Degas (1929), Chez Fritz Thaulow (1930); dans la revue Le Divan de Henri Martineau.