RM 15 - Femmes
Madame Emile Blanche
1890
Huile sur toile
Signé et daté en bas à droite “J.E. Blanche 90”
121 x 99 cm - 47''5/8 x 38''7/8 in.
Provenance :
Collection de l’artiste
Collection Georges Lecaron, petit-neveu de l’artiste
Petit Palais, Musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris, inv. PPP3602. Don de Georges Lecaron en 1970
Expositions :
1891, Paris, Champ-de-Mars, IIe Salon de la Société nationale des Beaux-Arts, n° 99
1912, Paris, Grand Palais, Salon d’Automne, 1er octobre- 8 novembre, n°17
1943, Paris, Musée de l’Orangerie, Jacques-Emile Blanche (1861-1942), n° 12
1953, Paris, Cinquantenaire du Salon d’automne, n° 17
1973, Paris, Musée des Arts décoratifs, Equivoque - Peintures françaises du XIXe siècle, sans numéro
1981, Paris, Musée Hébert, Portraits de femmes, 8 mai - 14 septembre, n°7
1987, Paris, Musée Hébert, Figures d’un temps : portraits de la IIIe République, 25 juin - 5 octobre
1994-1995, Essen, Villa Hügel; Munich, Kunsthalle der Hypo-Kulturstiftung, Paris, Belle Epoque 1880-1914, n° 432
1997, Rouen, Musée des Beaux-Arts, Jacques-Emile Blanche, peintre (1861-1942), 15 octobre 1997 - 15 février 1998, n° 2, p. 64, reproduit en couleur
2015, Evian, Palais Lumière, Jacques-Emile Blanche, peintre, écrivain, homme du monde, 7 mai - 6 septembre, n°2 p. 64, p. 65, reproduit en couleur
Bibliographie :
Dubosc Georges, «La salle des œuvres de Jacques-Emile Blanche au musée de Rouen», Journal de Rouen, 1923
Corpechot Lucien, «Dans l’atelier de J.-E Blanche», Revue encyclopédique, 15 juillet, p. 185-204 et 1er août 1936, p. 302-315, p. 303
Corpechot Lucien, Souvenirs d’un journaliste, t. III, Paris, Plon, 1937, p. 223
Colombier Pierre du, «L’œuvre de Jacques-Emile Blanche», Comœdia, 5 juin 1943
Laffon Juliette, Catalogue sommaire illustré des Peintures. Palais des Beaux-Arts de la Ville de Paris, Musée du Petit Palais, 1981, tome I, n° 63
Weisbert Gabriel P., «Jacques-Emile Blanche and the stylist portrait, 1880-1905, Arts Magazine, LIX/10, été 1985, p. 98, fig. 6, reproduit
Le 28 juillet 1854, le jeune Dr. Émile Blanche, aliéniste déjà éminent mais homme timide dans sa vie privée, épousa sur le conseil de son père autoritaire, une cousine lointaine, Félicie, dont il n’était pas amoureux mais qui avait une forte personnalité et qui convenait parfaitement à la tâche de maitresse des lieux. Pendant quarante ans, elle travailla sans relâche, administrant d’une main de fer la clinique ainsi que sa famille, tout en reprochant à son mari de ne jamais être présent. Madame Blanche, attristée par la perte de deux enfants en bas âge et usée avant l’âge, " ne quittera plus le crèpe " et fut particulièrement soucieuse de la santé et du bien-être de son petit dernier, Jacques né en 1861 qui était devenu " l'enfant tunique ". Elle pose, le tricot et son carlin sur les genoux, le regard triste et résigné.