Paul Hervieu

 

 

Paul Hervieu

RM 1351 - Hommes

Paul Hervieu

1890-1892

Huile sur toile

Signé

63 x 53 cm - 24''3/4 x 20''3/4 in.

Provenance :

Paul Hervieu
Ses descendants
Ader, Paris, 13 mai 2022, lot 8, est. 30 000/50 000 €, adjugé 115 200 €

Expositions :

1893, Paris, Galerie Georges Petit, Portraits d’écrivains et de journalistes du siècle (1793-1893), n°483

Bibliographie :

 

Paul HERVIEU (1856-1915) a d’abord été, comme Octave Mirbeau, secrétaire particulier d’un politicien, le comte de Choiseul-Praslin, puis a tenté la diplomatie, avant de se consacrer au journalisme et à la littérature. Il a collaboré au Gaulois dès 1882, participé, aux côtés de Mirbeau, à l'aventure des Grimaces en 1883, sous le pseudonyme de Liris, puis fourni quantité de chroniques et de contes au Gil Blas, au Figaro, et enfin au Journal. Il a publié en 1882 Diogène le chien, en 1883 La Bêtise parisienne, et en 1885, chez Laurent, un recueil de contes, L'Alpe homicide. Romancier très hostile au naturalisme, il est l’auteur de L'Inconnu. Il y peint surtout les milieux aristocratiques avec un regard très critique, qui n’exclut cependant pas une fascination croissante. Venu tardivement au théâtre, il y a connu ses plus grands succès avec des tragédies modernes à préoccupations morales et sociales, où il défend les droits des femmes (plusieurs ont été créées à la Comédie-Française) : Les Paroles restent (1892), Les Tenailles (1895), La Loi de l'homme (1897), La Course au flambeau (1901), L'Énigme (1901), Le Dédale (1903), Théroigne de Méricourt (1903) et Le Réveil (1906). Hervieu, quoique dreyfusard, a été élu à l’Académie Française en 1900. Hervieu a été pendant longtemps l’ami le plus cher et le plus dévoué de Mirbeau, qui l’a introduit chez Goncourt et Mallarmé et l’a mis en relations avec Rodin et Monet. À partir de 1883, il devient son confident attitré surtout quand son ami, ayant choisi de vivre en province, est éloigné de la scène parisienne, en particulier lors l’affaire Gyp, puis lors de sa rentrée au Figaro, fin 1887. C’est Hervieu qui réconcilie Mirbeau avec Alphonse Daudet, naguère vilipendé. Leurs nombreux échanges épistolaires constituent un document de première importance pour la connaissance des milieux journalistiques, littéraires, théâtraux et artistiques de la Belle Époque.Quand Hervieu refuse, comme Barrès, de signer la pétition européenne pour Gorki emprisonné, initiée par Mirbeau, fin janvier 1905, c’est la rupture et dès lors, Mirbeau ne verra plus en son ex-ami qu’un assoiffé de reconnaissance sociale.

 

 

 

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