Le général Charles Mangin

 

 

Le général Charles Mangin

RM 1251 - Hommes

Le général Charles Mangin

1921

Huile sur toile

x cm - x in.

Provenance :

Musée de la Cour d’Or, Metz, acquis en 2010

Expositions :

Bibliographie :

 

Charles Mangin (1866-1925), né à Sarrebourg est un général français de la Première Guerre mondiale. Convaincu de la valeur des troupes sénégalaises, c'était un partisan ardent d'une armée africaine, la " force noire ", au service de la France. La défaite de 1870-1871 amène l'annexion de l'Alsace-Lorraine et de la ville de Sarrebourg au nouvel Empire allemand. Ses parents "optent" pour la France. Ancien élève de l'école militaire de Saint-Cyr, il sert au Soudan français à la tête des tirailleurs sénégalais. Il participe à la mission Congo-Nil en 1898-1900 sous les ordres de Jean-Baptiste Marchand, notamment lors de la " Crise de Fachoda ". Il en gardera une passion pour l'Afrique noire. Puis il prend part à la conquête du Maroc, sous les ordres de Louis Hubert Gonzalve Lyautey en 1912, au grade de colonel, se distinguant entre autres par la prise de Marrakech. Nommé général de brigade en août 1913, il prend le commandement de la 8e brigade d’infanterie à la déclaration de guerre. Un mois plus tard, il est promu au commandement par intérim de la 5e Division d'Infanterie de Rouen (3e corps d'armée). En 1917, il participe à l'offensive de Nivelle, sur le Chemin des Dames, à la tête de la 6e Armée En juillet 1918, Mangin invente et applique la tactique du feu roulant de l'artillerie qui désorganise l'armée allemande partout où elle recule : il démontre ainsi la supériorité de l'attaque sur la défense, préfigurant ainsi les analyses du général de Gaulle et les choix de l'armée allemande en 1940. Au printemps 1918, à la suite de la nomination de Foch, Mangin prend la tête de la Xe Armée et participe à la seconde bataille de la Marne. Il y réalise la célèbre contre-attaque du 18 juillet à Villers-Cotterêts qui, précédée de centaines de chars d'assaut, brise l'offensive ennemie vers Paris et déclenche la retraite allemande. Vainqueur dans l'Aisne à l'automne, il fait rompre le front allemand, libérer Soissons et Laon. L'armistice annule son offensive prévue en Lorraine. Il entre à Metz le 19 novembre, atteint le Rhin à Mayence le 11 décembre, occupe la Rhénanie. Avec le général Fayolle, il occupe la Place de Mayence et la rive gauche du Rhin le 14 décembre 1918. Mangin meurt en mai 1925 à Paris, dans son bureau après un repas au restaurant avec quelques amis, la rumeur publique parlant d'un empoisonnement, rumeur relayée par l'Action Française.

Voir fiches n°104, 105, 439, 946, 1128 et 1171.

 

 

 

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