RM 1092 - Femmes
Violet Trefusis
1926
Huile sur toile
Signé, daté et titré en bas à droite “JE Blanche 26/Violet Tréfusis”
116 x 89 cm - 45''5/8 x 35'' in.
Provenance :
Collection Violet Trefusis
Collection Philippe Jullian (1921-1977)
National Portrait Gallery, Londres, NPG 5229. Legs Philippe Jullian en 1978
Expositions :
Bibliographie :
Blanche Jacques-Emile, More portraits of a lifetime, 1918-1938, J.M. Dent & Sons Ltd, Londres, 1939, p.162 reproduit en noir et blanc
Ribeiro Aileen, The Gallery of Fashion, Princeton University Press, 2000, p.216
Tinker, Christopher, Speak its Name! - Quotations by and about Gay Men and Women, National Portrait Gallery, 2016, p. 70
Violet Trefusis (1894-1972) née Keppel, est une femme de lettres britannique et membre de la haute société anglaise : la fille d’une aristocrate très distinguée, mais aux mœurs légères, Alice Keppel. Bien que Violet ait porté ce nom de famille jusqu’à son mariage, elle est peut-être la fille de William Beckett, banquier et député de Whitby, mais comme sa mère avait plusieurs amants à cette époque, il y avait en fait plus d’une possibilité. Elle passe sa première jeunesse à Londres, à Portman Square et a quatre ans quand sa mère devient l'une des maîtresses préférées du prince de Galles, qui devient Édouard VII le 22 janvier 1901. Jusqu'à la fin de sa vie, en 1910, il se rend régulièrement chez Madame Keppel l'après-midi à l'heure du thé, tandis que Mr Keppel, au courant de la situation, a le bon goût de s'absenter. En 1900, nait Sonia, la sœur de Violet, probablement la fille du prince de Galles. On connaît surtout Violet pour sa liaison saphique avec l’écrivain Vita Sackville-West, qui a été transposée dans Orlando, roman de Virginia Woolf, sorte de biographie romancée de Vita, où Violet apparaît dans le personnage de la princesse slave Sacha et Portrait d'un mariage, ouvrage de Nigel Nicolson, fils cadet de Vita, qui raconte en détail leur amour qui débute en 1910 quand Violet avoue son amour à Vita et lui remet un anneau et se termine en 1921. À partir de 1923, Violet devient l'une des nombreuses liaisons amoureuses de la princesse de Polignac, héritière des machines à coudre Singer et veuve du prince Edmond de Polignac, qui la présente au Tout-Paris du monde des arts notamment Francis Poulenc Henri Sauguet et Blanche. Elle partagera le reste de sa vie entre sa villa en Toscane héritée de sa mère, L'Ombrellino et sa "tour Renaissance" à Saint-Loup-de-Naud, en Seine-et-Marne, un manoir médiéval entouré de jardins d'esprit italien que la princesse de Polignac lui avait offert en "cadeau de rupture".